Le Chant de l'Ombre

La jeune femme se plia en deux, se tenant la poitrine au niveau du coeur comme si elle tentait de l'y faire rester, haletant et grimaçant de douleur.
Que se passait-il?
Penchée au dessus des eaux de la fontaine, elle apperçu son reflet et eu un hoquet choqué : ses yeux, d'habitude si verts et lumineux, étaient maintenant teintées de lueurs sombres, dansant follement dans ses iris.
Elle tendit une main tremblante vers le reflet, encore sous le coup de la douleur qui n'en finissait pas.
Quelque chose martelait à sa tête, encore et encore, durement. Quelque chose de sombre, de puissant, qui s'offusquait de ce que les portes de son âme lui soient fermées et qui s'attaquait maintenant à son corps, par dépis.
Comment avait-elle pu oublier? C'est vrai... Zevathiel avait fait appel à ce grand prêtre pour fermer son âme et son esprit aux intrusions de l'ombre et des arts démoniaques. Qui osait frapper contre sa barrière avec autant d'insistance?
Qui voulait tant l'atteindre qu'il osait s'en prendre à son corps?

Elle toussa, violemment, plusieurs fois. Son coeur fit une ambardée violente, lui faisant crisper la main sur sa poitrine, puis elle se redressa, observant d'un air hagard les pierres rougies du bord de la fontaine.
Un battement plus tard, son coeur fit une nouvelle ambardée après s'être arrêté brusquement, protestant contre le traitement qu'il subissait.
Roulant des yeux, Wyalia glissa lentement en arrière, perdant progressivement connaissance.
Cependant, peu avant de rejoindre l'inconscience, elle reconnut la silhouette sombre de Charrath, la fixant de son regard luminescent, dans lequel il lui semblait lire comme un éclair de revenche lorsqu'il se pencha sur elle... puis se fut le vide.

La douleur sourde fut la première certitude qui la tira du sommeil : elle n'était pas morte. Pas encore, mais à ce rythme, elle ne doutait pas que cela fut pour les prochaines minutes.

Puis tout s'appaisa, le voile de douleur se leva, en même temps que l'obscurité devant ses yeux. Encore groguie, elle tourna la tête et constata qu'elle n'avait pas rêvé : Charrath était bien là, à ses côtés, sans qu'elle l'ai invoqué.
Comment était-ce possible? A qui obéissait-il?...
Elle observa ses poignets : oui, il était encore enchainé à l'obéissance... alors qui?

Elle se releva.
Qui que ce soit, cette personne était responsable de sa présence ici. Battant des paupières, elle réalisa qu'elle était au milieu d'un cercle d'invocation. Quelques secondes pour s'accomoder à la lumière, même faible, et elle reconnu les pierres grises et les fluides verdâtres qui l'entouraient...
Fossoyeuse.
Elle se releva, hésitante, puis tituba pour sortir du cercle. Elle s'attendait presque à le sentir palpiter lorsqu'elle frôla son extrêmité... mais non, rien. La magie du cercle s'était tue, semblait-il, si elle s'était jamais éveillée pendant son sommeil.
S'aggripant aux pierres, elle jeta un coup d'oeil autour d'elle pour constater qu'aucun des présents ne s'inquiétait de cette elfe de sang mal en point qui s'éveillait au milieu d'un cercle rituel.
Avec un gromellement agacé, elle entrepris de se trainer lentement vers le haut de la ville... vers l'extérieur... vers Lune-Argent...

Elle s'affale enfin dans ce lit qu'elle ne reconnaît pas... Elle n'a pas le courage d'aller plus loin... Cette auberge fera l'affaire... et le patron la connaît...
Peu importe le regard étonné et soupçonneux qu'ont posé sur elle les clients... Peu importe le recul effrayé du prêtre, tout à l'heure.
Elle est si épuisée... si... épuisée...

Mordyyy a écrit:: Bah Finalement on a remplacé les humains et les nains par des orcs et des trolls, 'faut dire, ça reste de la brave bête qui assure notre fainéantise

La discutions durait depuis un moment déjà, deux trois badauds étaient rassemblés autour de Zev', certains énervés d'autres amusés, ses tournoiement de canne, subjuguaient les plus facilement impressionnables ou les junkies de passage, quand une silhouette retint son attention

Wya ! Tu ne dis pas bonjour a ton chère cousin ?

Un salut accompagné d'un large sourire, puis de retours a ses boutades et a son amusement de foules Zev se retira bientôt pour s'inquiéter de l'absence de réactions de Wya, écroulée sur le lit

Wya...wya ?

Devant l'absence de réaction, Zev, se retira, revint, s'attela a ôter les chaussures de Wya, la mettre a son aise, et la border.
S'installe sur le lit non lui, pret pour une nuit a veiller...

Elle avait brièvement entendu son nom prononcé, loin, très loin... mais la fatigue avait déjà eu raison d'elle.
Dans un soupire épuisé, elle glissa enfin dans un sommeil doux et réparateur, sans rêves.
Le matin, lorsqu'elle se réveilla, elle battit longuement des paupières, surprise de se trouver bordée et déchaussée. Les évènements de la veille mirent quelques instants à pénétrer le bien-être du repos, créant de légères rides d'inquiétudes sur son front habituellement lisse.
A ses côtés, elle avisa Zevathiel. Etait-ce lui?
Une migraine lui vrilla le cerveau l'espace de quelques respirations, puis s'effaça comme elle était venue... Mmmh.
Elle se leva lentement, encore migraineuse, et se dirigea vers la sortie, avec la ferme intention de commander un remontant à l'aubergiste.

Evanaelle a écrit:: Llandràäd faisait son inspection matinale, comme chaque jour. Jouant au prétentieux, prétextant la folie, il insultait et commandait aux gardes, aux passants de lui obéïr ou autres de ce genre.
Mais il continuait tranquillement son tour de ville, distribuant une pièce par ici ou par là, récupérant des informations, murmurant parfois quelques mots à l'oreille de personnes semblant être de simples passants, qui hochaient ensuite la tête comme si un ordre avait été assimilé.

Il écoutait les rumeurs, posaient des question .. jusqu'à ce qu'on lui parle d'une femme correspondant à la description de Wyalia. Fronçant les sourcils, il écouta tout ce qu'il pouvait trouvé sur elle. Depuis plusieurs jours il était assaillit par un étrange pressentiment à chaque fois qu'il entendait son nom, à chaque fois qu'il pensait à elle. Et c'était un peu trop souvent à son goût.

Et voilà qu'à nouveau le pressentiment surgissait. Il gromella. Ca y est ... il était encore de mauvaise humeur, on venait de lui gâcher la journée. Il glissa une bourse à un garde pour qu'il fasse surveiller les agissements de sa cousine dans Silvermoon et qu'elle soit protégée en cas de problème.

Puis il partit à la bibliothèque des Clairvoyants ... peut-être trouverait il une explication à son rêve. A qui étaient donc ces yeux de couleur améthyste qui le regardaient chaque nuit dans ses rêves ?

Indis a écrit:: Depuis combien de temps errait-elle ainsi dans la ville? Sahd n'aurait su le dire. Elle déambulait par les rues, glaçant chaque bestiole qui osait s'approcher d'elle: oiseaux, rats, chats...

Elle avait menti à son cousin lors de leur dernière rencontre, mais il était un fait indéniable qu'elle n'arrivait plus à communier avec sa soeur. Et ne pouvoir sentir sa présence et ses pensées lui pesait lourdement. Elle avait l'impression qu'on lui avait arraché une partie d'elle-même. Elle était incomplète et cela la désorientait totalement.

Sahdik s'immobilisa enfin et troubla le calme ambiant dans un cri déchirant, appelant sa soeur de toute son âme.

Lland avait-il raison? Ce fichu "bouclier mentale" pouvait-il en être la cause? Ou Wyalia avait-elle décidé, de son propre chef, de rompre cette symbiose? Elle se refusa à cette idée.

Appercevant au loin le service postal, elle s'y dirigea d'un pas ferme et décidé. Elle ouvrit fébrilement sa boîte et y découvrit deux paquets. L'un provenait de son frère. Elle grommela un "il était temps" et le fourra vite dans sa besace. L'autre, de taille plus petite, la fit trépigner de joie. Elle se mit à le carresser comme un petit trésor et s'enfuya vite en le serrant dans ses bras.

Mordyyy a écrit:: Alors ? La forme ? T'as l'air méchamant fatiguée ...

Il l'observait déja depuis un moment, appuyé a la rembarde de l'étage, sa canne balottant dans le vide.

Tu te décide a parler ou devrais je te torturer ? Mh ?[/i]

Wyalia leva les yeux, le vert lumineux de ses yeux troublé par des volutes violettes et sombres, oscillant sans rythme particulier. Elle fronça les sourcils d'un air agacé et rebaissa les yeux sur son verre.

Bonjour Cousin.
Pourquoi, encore une fois, dois-je te dire tout sur tout? J'ignore où tu passes tes journées et je m'en moque. Ai la décence de prétendre de même.

Laisse-moi déguster ce petit déjeuner en paix, au moins...

Elle parla d'une voix ferme et maîtrisée, comme à son habitude. Rien, si ce n'est son regard, ne laissait penser qu'il y avait eu le moindre changement chez elle.

Tu prends quelque chose?

Mordyyy a écrit:: La soirée ne s'était pas trop mal déroulée, une petite altercation avec sa nièce tout au plus, a l'arrivée dans l'auberge, Wya était la, Elli les rejoints peut après
La discutions qui s'en suivit était des plus ban....capitale, en effet la tenue de Zev était le sujet de la dites discutions

Les rires de Wya vinrent ponctuer la soirée, puis les rires devint toux, la toux laissa une trace ensanglantée sur le mouchoir que Zev' lui subtilisa...

après s'être remise de sa quinte de toux, Wya monta se coucher

Un bruit étrange venu de l'étage, Elli et Zev' s'y rendirent

Tout a coup ! L'auteur trouva son récit particulièrement raté et moche

Une fois en haut, rien, Wya n'y était pas...Elli et Zev' en ressortirent quelques instants plus tard, zev tenait un sac sous le bras, les deux elfes se rendirent rapidement vers la flèche des haut soleils utilisèrent l'orbe et filèrent vers Orgrimar

La colère fulgurait, frappant dans son crâne, presque palpable, douloureuse... La colère... et la résignation.
Non! Il ne fallait pas se résigner! Ce n'était pas encore fini!... Pas encore fini...

"C'est de TA faute, Wyalia!"... Sahdik?... de Ma faute?...

Résignation... Colère... Fureur... Echec... Echec... Echec...

Reconnais-tu ton échec, Wyalia?

Elle eu un sursaut surpris.
Non... Non! Elle ne le reconnaissait pas...

Reconnais-tu ton échec... Wyalia...?

Frissons... peur...trou noir.

Ta part du marché...

Un rire froid sorti de sa gorge, un sourire moqueur adressé à l'elfe qui la toisait familièrement à ses côtés.